Ma collection numismatique de Polynésie - Les modèles et leur histoire
ARTICLE DU JOURNAL "LA DEPECHE DE TAHITI" DU MARDI 1 AVRIL 2008



 


C'est au cours d'une réunion familiale à Avera, qui a regroupé plus de 400 parents et proches de la famille Teriitaohia, que Miriama épouse Anuanu a rappelé que son portrait était imprimé sur tous les billets de 10 000 Fcfp de la Polynésie française. Miriama, championne de Polynésie de V6 en 1982, a été choisie parmi 1 500 candidates pour prêter son profil pour figurer en couleurs sur les billets de banque, après une première présélection de 100 personnes puis de 5, pour enfin être l'heureuse élue.
Avec elle figurait également Ethel, de Avera, parmi les candidates de raiatea présélectionnée. D'après ses souvenirs, le premier billet de 10 000 Fcfp a été imprimé en 1977. A l'époque, ce concours a été un évènement majeur médiatisé et repris par de nombreuses chaînes étrangères. Il y a très peu d'habitants de l'île qui savent d'où nous vient ce profil reproduit sur les billets de banque. Nul doute qu'après ce rappel, elle sera connue et reconnue par tous à Taputapuatea à Raiatea et sur l'ensemble de la Polynésie française.
De notre correpondant Raoul BUCHHEIT



Les filles et petits-enfants sont fiers de leur maman et mamie présente sur les billets de banque.






ARTICLE DU JOURNAL "LA DEPECHE DE TAHITI" DU SAMEDI 20 JUIN 2009



La commune de Taputapuatea, à Raiatea (ISLV), est en deuil. Miriama Anuanu, épouse du maire délégué de Avera, vient de décéder. Cette grande dame du village de Faaroa avait servi de modèle pour la réalisation du billet de 10 000 Fcfp. Son profil est celui de la vahine tahiti du billet de l’Institut d’émission d’outre-mer. Elle porte une couronne de frangipaniers sur la tête et un tiare tahiti à l’oreille droite. Miriama Anuanu a été emportée par une fulgurante maladie. Son inhumation se fait aujourd’hui, samedi matin, au village de Faaroa, où la population de Raiatea lui rendra un dernier hommage.

ARTICLE DU JOURNAL "LES NOUVELLES CALEDONIENNES" DU 15 JUILLET 2008
Tout le monde connaît son visage mais peu connaissent son nom. Depuis près de quarante ans, le portrait de Charles Ouckene circule entre nos mains, de la Calédonie à la Polynésie française. Mais la réflexion engagée sur les futurs billets du pays pourrait bien mettre un terme à sa célébrité. Portrait.

 


C’est l’histoire d’un « gamin » d’Ouvéa, propulsé malgré lui au rang d’Abraham Lincoln, de Victor Hugo ou de la reine d’Angleterre. C’est l’histoire d’un homme qui découvre, un beau matin, son visage imprimé sur tous les billets de 500 francs Pacifique.
Cette drôle de célébrité a commencé pour Charles Ouckene au début des années 60. A cette époque, « Charlot » vit encore à Ouvéa, où il travaille aux champs, avec sa famille. En allant chercher des cigarettes à Fayaoué, il tombe sur Noël Cale, un photographe qui se forgera une réputation pour ses images emblématiques du pays.
L’homme lui demande de servir de modèle. Charles accepte. Il a 25 ans. « Plus tard, j’ai vu que mon portrait avait été repris dans un livre et pour des cartes postales, raconte le sexagénaire. Mais je pensais que ça s’arrêterait là ».
Son portrait ne fait son apparition sur nos billets de banque que dix ans plus tard. La fleur de lys accrochée dans les cheveux ne trompe pas. « C’est un copain qui m’a prévenu. Quand j’ai vu le billet, j’ai tout de suite reconnu la photo de Noël Calé ».
Le fautif ? L’IEOM (1). « On a pris mon image sans me demander mon avis ». Sur les conseils de plusieurs amis, Charles Ouckene se rapproche d’un avocat. « Il s’appelait Monsieur Louisia. Il a pris mon affaire et un jour, il m’a appelé pour me dire qu’il y avait des papiers à signer. L’IEOM m’a versé 350 000 francs mais en réalité, je n’ai même pas touché la moitié car j’ai dû partager avec l’avocat ».
Un mois après, « il n’y avait plus rien. J’avais tout dépensé », confie le septuagénaire. Les billets, eux, sont restés à l’identique, obligeant Charlot à savourer une célébrité non désirée. « Il y avait des gens qui (le) reconnaissaient » et d’autres, comme sa femme, rencontrée six ans plus tard, « qui n’en faisaient pas cas ». « Ce sont mes collègues qui m’ont dit que Charlot était un homme célèbre. Moi, je ne l’avais même pas reconnu », raconte Jacqueline.
Trente-huit après la sortie de ce billet, la pilule est enfin passée. La célébrité a été digérée au point que Charles Ouckene se dit prêt, aujourd’hui, à céder son portrait pour la future monnaie.

Ruau
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